Votre enfant est fatigué ? Les clés pour comprendre...

Bien-être

Les vacances d’été sont déjà loin, et heureusement, celles de la Toussaint se profilent. Heureusement, car votre enfant a de plus en plus de mal à se lever le matin et rentre souvent grognon de l’école. Faut-il s’inquiéter de cette fatigue ? Que faire face à cette baisse d’énergie ? Voilà une question régulièrement posée dans le cabinet du pédiatre Arnault Pfersdorff, à laquelle il répond dans « Vous, parent », un riche ouvrage à paraître début octobre, qui regorge de conseils très pratiques pour les parents, quel que soit l’âge de leur enfant.

Premier rappel : les créneaux horaires pendant lesquels l’attention de l’enfant est maximale. C’est de 9h30 à 11h ou 11h30 et de 14h30 à 16h environ que le niveau d’attention est le plus élevé, et l’enfant le plus susceptible de traiter correctement les informations qu’il reçoit. « Et ces dernières sont considérables », insiste le pédiatre. D’où la nécessité d’une bonne « mise en condition pour optimiser les performances à l’école ».

Sans surprise, tout commence avec le sommeil : 12 à 14 heures pour les enfants âgés de 3 à 5 ans, 10 à 12 heures ensuite. Il faut également veiller à adopter une alimentation saine et équilibrée (le dîner doit être léger et à heure fixe) et des activités calmes dans l’heure qui précède le coucher (on oublie les écrans et les histoires qui font peur). Autre aspect à ne pas négliger, l’équilibre entre « activités scolaires, activités sportives extrascolaires et activités à la maison » afin de ne surcharger l’enfant, surtout s’il est petit. Quel que soit l’âge, il est enfin capital de conserver un rythme le week-end et « éviter de lâcher complétement prise sur l’heure du coucher et l’heure du lever ».

Favoriser le dialogue

En théorie, observer ces quelques conseils de bon sens doit suffire à régler le problème de la fatigue de votre enfant en fin de journée. Si ce n’est pas le cas, il faut chercher plus loin. Car le manque de sommeil ou les longues journées d’école n’expliquent pas forcément tout : « il est certain que si des événements ont lieu dans son environnement scolaire (agression par un autre élève, harcèlement par un enseignant, moqueries, chapardage, etc.) ou familial (décès, séparation des parents, relations difficiles dans la fratrie, déménagement, gestion inadaptée des écrans et des images vues, gestion du portable, etc.), ils auront inévitablement un impact tout aussi puissant, voire plus que le simple rythme scolaire ».

Favoriser le dialogue (« et non le discours ! ») avec votre enfant ou ado permettra de le mettre en confiance et de comprendre d’où peut venir cette baisse de tonus. A-t-il changé ses fréquentations ? Consomme-t-il des stupéfiants ? Subit-il du harcèlement scolaire ? Montre-t-il une baisse de confiance en lui ? « Sachez décrypter, anticiper, l’écouter et (…) le valoriser. Tout peut vite basculer » pendant la période à hauts risques qu’est l’adolescence, d’où l’importance de maintenir la communication entre vous. Au besoin, vous pouvez vous rapprocher de ses enseignants. Ou d’un thérapeute si nécessaire.

A noter : La fatigue de l’enfant ou de l’adolescent peut aussi, tout simplement, résulter de carences dans son alimentation. Comprend-elle suffisamment de calcium pour soutenir sa croissance ? De fer pour ses défenses immunitaires ? Faites le point avec son médecin, qui pourra vous suggérer, le cas échéant, des examens supplémentaires.

Source : « Vous, parent » - Dr Arnault Pfersdorff – Editions Hatier Parents